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Mes bobos en plongée

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Les petits (et gros) « bobos » en plongée peuvent être multiples et variés…

Cela va du mal de mer, en passant par l’otite externe de l’oreille, voire plus sérieux la rupture du tympan,  aux piqûres/brûlures de méduses ou coraux urticants, aux maux de tête ou de dents, jusqu’aux troubles plus graves, types barotraumatismes, surpression pulmonaire, liés pour les deux derniers à une mauvaise gestion de la remontée. 

Je ne reviendrai pas sur les plus sérieux d’entre eux, de multiples articles existent sur le sujet que je vous invite à consulter en fonction de vos antécédents personnels. Je vous invite aussi à lire un article très complet sur le sujet que vous pourrez retrouver sur l’excellent site d’un plongeur plus expérimenté que moi Philippe Jourdren…

Donc, sans donner trop de détails sur chaque souci que l’on peut rencontrer, je ne reviendrai que sur ceux que j’ai, hélas pour moi, expérimentés personnellement, en vous donnant « mes » trucs pour soigner ces bobos, somme toute très communs.

Le mal de mer sur le bateau

« Le mal de mer, également appelé cinétose par les médecins, désigne au sens propre la maladie des transports. Comme son nom l’indique, cette maladie peut également survenir lors de déplacements en voiture, en avion ou en train ». Les symptômes comme la nausée, les vomissements, les vertiges, les accès de sudation peuvent même entraîner des syncopes dans de cas rares. Cela vient du fait que des informations différentes sont transmises au cerveau. « Le sens de l’équilibre lui dit: le sol oscille sous moi, mais les pieds lui disent: le sol sur lequel je suis est ferme. Tôt ou tard, le cerveau capitule et renvoie le message: j’ai la nausée! ». J’ai trouvé cette explication limpide et je vous la fais partager.

Des facteurs aggravants

Le malaise en cas de mal de mer peut être accentué par des causes telles que le froid, la faim, la fatigue ou l’anxiété…

Il est préférable de ne pas trop manger ou boire avant de monter à bord, un estomac plein favorisant les nausées, mais moi je préfère manger un peu tout de même, car à l’inverse, un estomac vide ce n’est pas idéal non plus! La consommation de café et d’alcool peuvent aggraver les nausées.

Pendant le trajet en bateau, se tenir autant que possible au milieu du bateau et éviter de séjourner à l’intérieur, contempler l’horizon, ne jamais lire ou monter son équipement de plongée. Moi ce qui déclenche parfois le mal de mer, c’est pendant que je m’équipe et que la houle est présente ou qu’on met du temps avant la mise à l’eau. Dans ces cas- là je demande à m’équiper dans l’eau… C’est mon conseil pour les « sensibles ».

Il est aussi préférable de n’aller dans l’eau que si vous n’avez pas eu de nausées avant. L’expérience montre qu’en cas de vagues moyennement fortes, les nausées passent à partir de 3-5 m de profondeur.

Essayer de boire suffisamment de liquide (de l’eau autant que possible) avant de plonger et aller ensuite directement et le plus vite possible dans l’eau est une piste à suivre. 

J’ai aussi fait la très désagréable expérience d’être « secouée » par une houle sous- marine assez forte aux Bahamas pendant 55 mn non stop. J’en suis sortie malade comme un chien après avoir lutté pendant toute la plongée contre mon envie de ne pas vomir dans le détendeur (si si c’est possible!). Mé- mo- ra- ble! La pire plongée de ma vie! Je n’ai même pas pu profiter d’une des plus belles plages des Bahamas, Pink Sand!

Alors que faire?

Il n’existe malheureusement pas jusqu’ici de médicament qui soit vraiment compatible avec la plongée, mis à part me dit- on la cocculine. Quasi tous les médicaments ont des effets secondaires sur le système nerveux central, tels que fatigue, ralentissement des réactions, troubles de la vue et de la coordination ou vertiges.

Personnellement j’en essayé plusieurs et la Nautamine ne m’endort pas, contrairement au Mercalm. J’en prends un comprimé une demi- heure avant de plonger quand la mer est agitée, ou que ça fait longtemps que je n’ai pas plongé et que je sens que je vais un peu stresser. C’est efficace.

 

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Le mal aux oreilles

Cela ne m’a concernée qu’à mes débuts.

Un conseil, il ne faut jamais atteindre la douleur. L’oreille est un organe fragile, siège de l’audition et de l’équilibre, qu’il faut protéger. Dès qu’une gêne apparaît, il faut pratiquer une manœuvre dite « d’équilibrage des pressions. »

Une expression compliquée pour dire qu’il faut pincer votre nez et souffler progressivement bouche fermée, comme pour se moucher.

Vous sentirez alors un mouvement des tympans lorsque la manœuvre a réussi. En faisant cela, vous pratiquez la manœuvre dite de Valsalva.

Elle a pour effet de forcer l’ouverture de la trompe d’Eustache pour amener de l’air dans l’oreille et rétablir l’équilibre des pressions de chaque côté du tympan.

Cette technique doit être effectuée aussi souvent que nécessaire, tout au long de la descente et ensuite pendant la plongée, à chaque fois que vous descendrez un peu. Ne pas hésiter à remonter de 50 cm ou un mètre et à recommencer l’opération plusieurs fois.

Au bout d’un moment je vous garantis que ça marche!

 

Mais l’oreille peut aussi faire souffrir après la plongée

Dans ces cas là il s’agit en général d’une otite externe. L’otite externe est une infection du revêtement cutané du conduit auditif externe. Elle peut être localisée (furoncle) ou toucher tout le conduit (otite externe généralisée ou diffuse).

L’otite externe est une pathologie infectieuse caractéristique des adeptes des sports subaquatiques…

J’en ai été victime deux fois et croyez moi c’est douloureux. Heureusement j’ai trouvé le remède miracle préventif. 

Il existe des facteurs favorisants liés au milieu extérieur :

La durée et fréquence des séjours dans l’eau, et ce d’autant plus que l’eau est chaude, la chaleur favorisant le développement des germes.

L’action irritante de certains micro- organismes aquatiques et de particules coralliennes.

Le traitement de l’otite externe

Ce bobo- là nécessite le plus souvent la consultation d’un médecin, essentiellement pour vérifier l’intégrité du tympan. Voila le traitement qu’il m’a prescrit:

Il associe un nettoyage du conduit auditif au sérum physiologique, des instillations deux fois par jour d’une solution antibio-corticoïde pendant 7 à 10 jours, une suspension des plongées et des baignades jusqu’à guérison complète.

Un délai de deux semaines est souvent nécessaire. Inutile de vous dire que je n’ai pas suivi ce dernier conseil, mais ça peut être inévitable!  Un analgésique est souvent nécessaire pour calmer la douleur, et parfois des antibiotiques.

La première fois que ça m’est arrivé, c’est après une croisière plongée en Thaïlande. Je suis allée au dispensaire de Koh Phi Phi et j’ai vu un vieux médecin Thaï très compétent qui m’a guérie en deux deux. La consultation m’a coûté 20 Euros, les médicaments 150!! 

De retour à Nice j’ai consulté un ORL. Diagnostic confirmé mais j’en suis ressortie avec un remède miracle pour la fois d’après: une fiole d’alcool boriqué à mettre en soin si douleur, et aussi dans mon cas préventivement avant les plongées. Fa- Bu- Leux, ça marche!

 

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Les maux de tête

De temps en temps il arrive que l’on souffre de migraine pendant ou après la plongée… 

Il peut y avoir plusieurs causes…

Voici donc les principales raisons qui peuvent entraîner un mal de tête pendant ou après la plongée…

Les causes bénines 

Une douleur persistante à l’arrière de la tête est souvent liée à un problème au niveau du cou: par exemple, si la bouteille est fixée trop haut sur la stab, ce qui vous forcera à tordre la nuque pour éviter de vous cogner sur la robinetterie.

Une douleur aiguë sous et derrière les yeux est sûrement due à une compression des sinus, très souvent provoquée par l’eau froide ou bien par un équilibrage insuffisant du masque, entraînant également une rougeur autour des orbites et des yeux. Un masque trop serré peut également amener un mal de tête…

L’eau froide est sans conteste la principale cause de migraine. En effet, la tête se refroidit bien plus rapidement que les autres parties de notre corps car les vaisseaux sanguins sont juste sous la peau et ne sont pas protégés par de la graisse, comme c’est le cas partout ailleurs dans notre corps. La tête est également la partie la moins protégée par la combinaison.

Si la caféine et le tabac ne provoquent pas directement le mal de tête, une fois sous l’eau, la situation est un peu différente: la pression augmentant avec la profondeur, elle amplifie l’impact qu’ils peuvent avoir.

Une autre source de douleur crânienne peut être la déshydratation. Dans ce cas la migraine ressemblera un peu aux lendemains de veille bien arrosés. Pour pallier ce désagrément,  une hydratation correcte avant et après la plongée, pourrait être la solution idéale à votre problème.

Voila pour les maux de tête sans cause grave.

Les causes plus sérieuses

Les plus violents maux de tête sont provoqués par un empoisonnement au dioxyde de carbone. Ce dernier a plusieurs causes probables: air vicié dans la bouteille, essoufflement, même contrôlé, apnées, mêmes brèves, lors de la plongée…

En cas de maux de tête, surtout répétés, mieux vaut le signaler au DP, voire consulter un médecin.

 

Les piqûres sur la peau et au bout des doigts

Je ne plonge plus jamais en shorty depuis que je me suis faite piquer par des micro particules (sensation de centaines de piqûres simultanées) à – 25 mètres de fond. La peur de ma vie! Une douleur intense et la nécessité de gérer ma douleur au fond.

Une vraie expérience, même si au final qu’une petite douleur sur la liste des petits bobos! Je ne saurais donc trop vous recommander de mettre même en eaux chaudes une combinaison intégrale de 3 mm. La garantie de ne pas vivre cela.

L’irritation au bout des doigts. Bien que conformément « aux règles de l’art », il convient de ne rien toucher sous l’eau, il peut arriver que des courants vous contraignent à vous tenir avec deux doigts en attendant de sortir un hook ou d’aviser.

Là aussi vous pouvez tomber sur des algues ou des coraux qui provoquent des réactions urticantes. J’en ai aussi fait l’expérience. Je ne saurais trop vous conseiller de porter des gants, là encore c’est plus sûr! 

Et vous?

Quels sont vos bobos et vos petites astuces pour vous soigner en cas de problème? Vos témoignages sont précieux, faites nous en profiter!

 

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  • Bonjour !
    Moi j’ai souvent mal à l’avant de la tête quand j’entame la remontée à 30/40 mètres. Une fois sortie de l’eau ça continue un moment…. Je n’ai pas encore trouvé de solution à ce problème qui m’arrive un peu trop souvent je trouve . Si vous avez des solutions je suis preneuse. J’ai l’intention d’aller voir un médecin, généraliste ? Du sport ? Ou spécialisé ?
    Merci d’avance pour vos réponses

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    • Bonjour Laetitia ! La pression sans doute… et peut-être un souci aux sinus. Quoi qu’il en soit un contrôle médical est toujours préférable. Et je préconiserais en effet une visite chez un médecin spécialisé.

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  • Bonjour, j’ai été directement amené par le samu a l’hôpital, ils ont fait test sanguins et irm du cerveau sans rien trouver. Donc, je ne sais pas ce qui c’est passé. La plongée était compliquée en eau froide et beaucoup de courant. J’ai perdu les pedales vers 23m, incohérences, remontée assistée normale.

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  • Bonjour,
    je suis sensible au mal de mer, je plonge toujours a la nautanine (1/2) et plus de problème.
    Mais, lors de ma dernière plongée, j’ai pris un comprimé de mercalm, et j’ai eu a 20m des symptômes de narcose.
    C’était une plongée en eau agitée ,je ne me souviens plus de rien , remontée assistée par mon binôme, et séjour au CHU qui en déduit une carbonarcause. Est-ce que ce médoc pourrait être la cause de mon malaise ?

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    • Bonjour Gérard, IL peut y avoir plein de facteurs. Mais votre malaise a l’air d’avoir été costaud. Avez-vous consulté un médecin à l’issue ? Avez-vu replongé depuis ?

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  • bonjour
    je suis en formation n1 et j ai effectue ma 1ere sortie en exterieur..le stress a pris place et la mise a l eau fut un peu difficile mais ayant un bon chef de palanquee, j ai fini par y arriver et a descendre..d ailleurs une fois au fond je ne voulais plus remonter… par contre le lendemain des douleurs un peu partout … est ce normal ?

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    • A priori non… mais je pense pas grave non plus… Car si tu étais stressé, tu t’es peut être involontairement contracté, d’où les courbatures. A ta place j’observerai mes réactions pour la prochaine fois, et en cas de doute, ne pas hésiter à faire un check up chez ton médecin.

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  • Laure Michelis
    15 mars 2018 13 h 13 min

    après plusieurs baptêmes dans différents endroits, je vais passer prochainement le niveau 1; j’ai cependant un pb régulier qui peut faire de ma plongée un vrai cauchemar et je pense ne pas être la seule à le vivre : la gorge sèche dès les 1ieres mn de plongée ; au point d’avoir la sensation de m’étouffer . existe-t’il des techniques ou astuces pour diminuer cela ?
    merci encore pour ce site qui permet d’aborder plein de sujets riches !

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    • Hello Laure!
      La bouche sèche est un « mal » fréquent et bien connu en plongée… Surtout chez les débutants. J’ai vécu ce phénomène à mes débuts aussi. C’est lié à la nature de l’air respiré, à la respiration particulière de la plongée…. et surtout… au stress! Je n’ai plus connu cette sensation depuis des lustres. En te formant je suis certaine qu’elle va passer. Un règle d’or cependant, beaucoup, beaucoup s’hydrater avant et aprés la plongée. Perso, je ne pars jamais sans ma bouteille d’eau!!

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  • Bonjour, je suis en formation niveau 1 et je suis confrontée à un problème : lors de la mise à l’eau, j’ai toujours une grosse envie de vomir, dès que je mets mon détendeur. Je suis obligée d’attendre de m’immerger à quelques mètres de profondeur pour que ça passe. Bien évidemment cette phase me génère beaucoup de stress et d’appréhension. Un conseil pour cela ?

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    • Deux ou trois idées… En forme de question. Soit tu es malade mais c’est indépendant du détendeur (plus lié au vrai mal de mer) et il suffit juste de trouver le bon remède, type, Nautamine, Mercalm ou autre.. Car souvent en effet la sensation disparait dés qu’on s’immerge. Soit c’est vraiment lié au détendeur lui- même. Alors là une question: as- tu ton propre détendeur ou l’empruntes- tu? Certaines personnes sont écoeurées à l’idée d’utiliser un détendeur mis en bouche par d’autres… Dans ce cas soit tu en achètes un (si sûr ou sûre de poursuivre la plongée), soit tu achètes juste un embout qui s’adapte sur ceux de prêt. Renseigne- toi en magasin. Enfin la nausée peut aussi venir de l’appréhension, de la peur, du stress. Il faut bien analyser la cause. ça m’est parfois arrivé lors de mes premières plongées et cela a disparu avec la pratique. Courage!

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  • Merci pour toutes vos expériences et surtout vos aides.
    Pour ma part, j’ai souffert de nausée à Zanzibar, sur le bateau et aussi sous l’eau, car beaucoup de courant et houle. Notre guide m’a fourni un médicament venant d’Égypte, ouf ça m’a sauvé. Moi même j’avais des médicaments suisses qui ne m’ont rien fait. Ces médicaments egyptien m’ont permis d’aller au petit coin avant d’embarquer, ce qui est plutôt bien pour éviter d’avoir des nausée.
    Le modèle du bateau est aussi important, car nous avions un bateau typique en bois, sans WC, à déconseiller. Pour anecdotes, les WC hommes sont à la droite du bateau et les femmes à gauche , hors bateau bien sûr. Je peux vous dire que quand l’eau est froide ce n’est pas évident et la grosse commission, il faut oublier et attendre les prochains WC sur votre route .
    Bon, bonnes bulles

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  • Vous auriez la formulation de l’alcool boriqué ? Merci .

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  • Pascal Rebout
    11 mai 2017 12 h 46 min

    A mi-chemin entre le mal de tête et la nausée il y a une autre source d’ennuis: les odeurs d’huile dues au moteur quand on est sur un petit ( vieux ? ) bateau ! Pour éviter ça j’évite de m’installer trop près de l’échappement. Pour ce qui est de l’alcool boriqué contre l’otite externe, j’en suis un adepte depuis le début de ma vie de plongeur et même plus tôt que ça …!
    Personnellement j’en fait préparer une petite fiole par mon pharmacien avant le départ .

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