Week-end à Turin…

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Turin, une nouvelle ville italienne dans la série des articles du blog sur les week-ends en Italie

Vous trouverez ici un article invité un peu particulier… Particulier car il s’agit d’un article écrit par ma très talentueuse amie, Nathalie Miraglia. En attendant de finir le livre qu’elle est en train d’écrire (et j’en ai l’eau à la bouche!), elle anime un blog original Dites-moi un peu, que je vous invite  à aller visiter, qui raconte de vraies histoires de copines, recueillies dans ses soirées « filles ». Ces histoires sont tour à tour, drôles, sérieuses, voire parfois graves, et parlent d’expériences vécues par des femmes de tous horizons… un patchwork et des extraits enrichissants de vie. Elle anime aussi un groupe sur Facebook Toutes faiseuses et conteuses d’histoires vraies et une page toute récente  tout récent Tapageuses et je vous conseille d’y adhérer, vous ne serez pas déçus !

Turin j’y suis moi-même allée mais très vite. Je n’y suis passée que deux fois au retour de séjours au ski, et j’y ai dormi une fois pour assister à un concert de U2 ! J’ai trouvé la ville très belle mais je suis ravie que Nathalie nous en parle car c’est une spécialiste de la cité italienne… cet article a du rets été mis à jour car nous y sommes retournées ensemble !

Alors voici ses mots :

« J’adore Turin et je ne compte plus le nombre de fois où nous y sommes allés avec mon chéri. Je sais que pour beaucoup d’entre vous, l’Italie c’est Rome, c’est Florence, c’est Venise… mais j’adore Turin ».

En fait, je crois que ce que j’aime dans cette ville, c’est qu’elle italienne avant tout. Ce que je veux dire par là, c’est qu’à la différence de Florence, Rome ou Venise dont les charmes sautent aux yeux, Turin est discrète, secrète même. Turin se cache et se mérite.

D’ailleurs, pour la connaître vraiment, il faut la visiter avec un Turinois. Ou une Turinoise.

J’ai la chance d’avoir une de mes amies qui, depuis qu’elle est toute petite, a passé toutes ses vacances dans la capitale Piémontaise et qui en plus, est passionnée d’histoire. Visiter la ville avec elle, ça n’est pas juste aller d’un monument à un autre, c’est un parcours initiatique.

Rome, Venise, Florence, Milan… Ces villes là n’ont plus rien à prouver. On y va confiant, certain d’y trouver ce qu’on est venu chercher : l’Italie telle qu’on l’imagine ou telle qu’on nous l’a décrite.

Turin, fait moins rêver c’est sûr. Pourtant tous ceux qui ont vraiment pris le temps de la visiter ont eu envie d’y retourner. Turin, c’est une des plus belles surprises de l’Italie, l’une des plus authentiques aussi. Mais Turin a les touristes qu’elle mérite et qui la méritent, ceux qui prennent le temps de la goûter, de la ressentir et de s’y perdre surtout.

Mange à Turin

On mange quoi ?

Des pâtes et des pizzas comme dans toute l’Italie mais pas que…

Si tu ne connais pas, fais l’expérience du Vittelo Tonnato. C’est un plat froid, composée de noix de veau tranchée très très fin et nappée d’une sauce au thon. Sur le papier, ça peut laisser perplexe mais dans la bouche, promis, c’est délicieux (et c’est une presque végétarienne qui parle).

Laisse toi tenter par des Agnolotti Del Plin : ce sont des pâtes farcies à la viande (oui, c’est toujours une presque végétarienne qui parle…). De loin, ça ressemble à des raviolis mais pour peu que tu prennes le temps de les regarder avant de les manger, tu remarqueras que leur pliage et leur forme pincée n’ont rien à voir. Au fait, « Plin » en piémontais, ça veut dire « poinçon ».

Si, après tout ça, un peu de place il te reste, commande les yeux fermés – et la bouche ouverte – n’importe quel dessert à base de Gianduja. Entre deux bouchées de paradis, remercie Napoléon Bonaparte car c’est à lui que l’on doit l’arrivée en terre italienne, de cette divine substance. C’est en effet le blocus instauré en 1806 par l’empereur contre les produits importés d’Angleterre qui fit exploser le prix du chocolat et qui conduisit les pâtissiers turinois à remplacer une partie du cacao par des noisettes du Piémont… Malin, non ?

On mange où ?

A Turin, on mange partout. Comme dans toute l’Italie. Personnellement, je n’ai pas un seul mauvais souvenir de restaurant italien. 

On mange dans la première pizzeria venue surtout si sa déco semble dater du siècle dernier. On mange dans un petit bar de la vieille ville qui sert des assiettes de tapas italiens à tomber par terre et dont les toilettes à la turque sont aussi à tomber par terre… On mange chez Solari, un restaurant de l’autre côté du Pô découvert par un heureux et délicieux hasard sur Instagram.

Et qu’est ce qu’on boit ?

Un Bicerin au moins dans le week-end : café, chocolat et crème… Et on le boit au Caffé Al Bicerin pour l’authenticité et pour l’odeur de chocolat fondu qui flotte à l’intérieur.

« Un’aperitivo » au Caffé Torino, un Spritz, un Martini ou un San Bitter servis avec plein de petites choses salées trop bonnes et tellement plus sexy qu’une malheureuse poignée d’olives noires.

A table, on boit un verre de Barolo. C’est délicieux à ce qu’il parait. Perso, je n’en sais rien parce que je n’aime pas le vin mais j’écoute ceux qui savent !

On mange comment ?

Chi va piano… Turin est le temple du slow food, alors on se calme et on déguste.

Petit rappel : le Slow Food est un mouvement né en Italie dans les années 80. L’idée était de combattre le Fast Food en remettant le plaisir au coeur de nos repas et les produits régionaux au centre de nos assiettes. Depuis 1996, c’est précisément à Turin que se tient tous les deux ans, Terra Madre, le Salon du Goût, l’une de plus grandes foires internationales dédiées à une alimentation bonne et juste et aux produits locaux. Le dernier salon Terra Madre ayant eu lieu en janvier 2021, on croise les doigts pour que le prochain puisse se tenir dans des conditions normales en 2023.

D’ici là, un petit tour chez EATALY dans le quartier du Lingotto s’impose pour se faire une idée du concept de slow food. Dans cet immense supermarché très contemporain, on trouve quantité de produits bio, locaux ou artisanaux : Des « qui se mangent », des « qui se boivent « , des « qui se lisent » et même « des « qui nettoient ». A mi-parcours ou mi-caddie, une pause pizza, pâtes, poissons, ou glaces est possible voire fortement conseillée…

Prie à Turin

Que tu sois catho, musulman, juif, bouddhiste, croyant, athée… on s’en fiche : sois curieux et pousse la porte de tous les édifices religieux croisés en chemin.

L’église de la Consolata : 

Célèbre basilique baroque du début du 18ème, impressionnante, toute en dorures, boiseries, ex-voto… etc. Pour info, elle est juste en face du meilleur Bicerin de Turin dont il est question plus haut.

Real Chiesa di San Lorenzo : 

Note à moi-même numéro 1 : retourner à Turin avec Anne et Jean Michel et leur faire découvrir cette église discrète du dehors mais qui cache un chef d’oeuvre baroque à l’intérieur.

La synagogue de Turin : 

Autre note à moi-même numéro 2 : la prochaine fois, penser à aller voir ce bâtiment à l’architecture néo-mauresque et se souvenir qu’à l’origine, c’est la Mole Antonelianna qui devait abriter la synagogue de la ville.

La basilique de Superga : 

Note à moi-même numéro 3 : retourner sur la colline de Superga un jour de grand soleil pour voir le plus beau panorama des Alpes et y aller en train à crémaillère cette fois, pour la poésie du voyage.

Et j’en passe et j’en oublie !

Erre à Turin

Dans les salles du Museo Egyzio qui renferme la deuxième plus grande collection d’art égyptien du monde, dans les étages du Musée du Cinema de la Molle Antoneliana, ou dans les salles interactives et ludiques du Musée Lavazza (avec à la clef une dégustation de café aux arômes inoubliables servi par un barista qui l’est tout autant) !

A l’abri des kilomètres d’arcades quand il fait froid, erre dans la vieille ville ou dans les parcs. 

Dans les églises, les marchés, les supermarchés, dans les magasins de chaussures ou de vêtements, erre ! 

Erre et n’oublie pas que se perdre dans les rues d’une ville restera le plus sûr et le plus beau chemin pour la connaitre.

Ambiance en images !

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