anémone de mer des couleurs fabuleuses

Les anémones de mer

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Les anémones de mer offrent souvent sous l’eau un spectacle féérique

 

Après les récifs coralliens, les étoiles de mer, les nudibranches et les tortues, il me semblait normal de consacrer à ces étranges créatures un petit article.

J’ai eu l’occasion de voir de magnifiques anémones sur un très beau spot en Thaïlande nommé… Anemone Reef ! Et des tas d’autres plus récemment à Raja Ampat, en Indonésie… Ces animaux marins sont fascinants.

Les anémones de mer de l’ordre des actiniaires, et appartiennent à l’embranchement des Cnidaires. Ce sont des animaux solitaires qui vivent fixés au substrat. Elles se caractérisent par de nombreux tentacules couverts de cellules urticantes.

L’ anémone de mer est une proche parente des coraux, mais elle n’a pas de squelette

Sans aller dans les détails que vous donnerait un biologiste marin, spécialiste de la biodiversité, i l s’agit un polype, c’est-à-dire un animal qui vit fixé, avec une bouche ornée de tentacules, elle n’a pas de squelette calcaire. Les anémones de mer se fixent au rocher par une sorte de ventouse. Plusieurs d’entre elles sont capables de se détacher du rocher, et de se laisser flotter pour se raccrocher plus loin, assurant ainsi sa survie et sa reproduction.

Par rapport aux coraux, qui ont de tous petits polypes, l’anémone de mer est plutôt grosse. En général, elles vivent seules, mais il en existe qui vivent en groupe, comme le corail.

L’ anémone de mer est classée comme étant un animal

Mais deux nouvelles études génétiques ont montré que ces créatures marines sont “techniquement” moitié plantes, moitié animales.

Elles possèdent des cellules urticantes, un poison, qui peuvent provoquer une brûlure. Ces cellules injectent un venin qui paralyse les proies de l’anémone. Les tentacules venimeux capturent les petits poissons et les amènent vers la bouche, située au centre des tentacules, pour y être digérée.

L’anémone de mer est donc carnivore.

Certaines anémones de mer se nourrissent également grâce à une symbiose

Le poisson clown (on l’appelle aussi némo !) vit en symbiose, en mutualisme,avec certaines anémones de mer : leur peau sécrète un mucus qui les protège du venin des anémones. Ils vivent parmi les tentacules empoisonnés, bien à l’abri des prédateurs. Elles sont venimeuses, sauf pour lui ! C’est la raison pour laquelle on dit qu’ils sont symbiotiques. Ses filaments urticants (comme ceux des méduses) qui paralysent ses proies ne le touchent pas. Il est, comme d’autres petits hôtes de l’anémone, indifférent à ses piqûres.

Comme de nombreux autres cnidaires, les anémones de mer ont développé une symbiose avec les zooxanthelles de leurs tentacules, les zooxanthelles assurant la majorité des apports énergétiques nécessaires à la croissance et à la survie de leur hôte, notamment en sucres.

Une espèce en danger

En contrepartie, le poisson-clown les nettoie, en mangeant les restes de nourriture entre les tentacules, et la défendent contre ses prédateurs, comme les poissons-papillons. Certaines anémones meurent si on leur enlève leur poisson-clown. Cette espèce comme d’autre est d’ailleurs en danger en raison du réchauffement climatique.

Selon une étude publiée dans la revue Nature  qui s’inquiète de cet impact du changement climatique sur la reproduction d’autres espèces des récifs coralliens, les poissons-clowns pâtissent eux aussi du réchauffement climatique (et de l’eau de mer) qui affecte leurs hôtes préférés, les anémones de mers. Cette étude de 14 mois montre une forte corrélation entre le blanchiment de l’anémone, la réponse au stress du poisson-clown et les hormones reproductives qui ont conduit à une baisse de la fécondité de 73%. C’est dire l’impact extrêmement négatif là encore de l’activité humaine sur nos fonds marins. Les changements climatiques ont un effet désastreux sur tout cet éco-système (le récif et la mer sont habités de crustacés, algues, méduses, plancton, larves, colonies de petits habitants de tous style, coraux durs et coraux mous, caché(s) dans une ou des cavités et l’augmentation de la température de l’eau les menacent clairement ! Et l’activité humaine en est totalement responsable ! Terrible !

Des dizaines d’espèces d’anémones différentes sont présentes dans nos mers et nos océans !

Il y en a une grande variété, avec une multitude de formes ou de couleurs. Anémones géantes, anémones perlées, anémone soleil, anémone à rameaux, anémone à massues, anémone secrète, anémone serpentin, anémone rasta, anémone du Bernard l’Ermite, anémone des herbiers, anémone coeur de Marguerite… C’est dire la diversité de ces invertébrés ! Etonnant !

L’anémone est hermaphrodite, c’est à dire qu’elle possède les deux sexes. Certaines anémones libèrent leurs oeufs déjà fécondés dans l’eau. D’autres, dont les jeunes, se développent à l’abri de leur mère et s’en détachent qu’ensuite. Si elle n’est pas victime de prédateurs pendant son jeune âge, l’anémone de mer peut atteindre une durée de vie de 90 ans.

Je vous joins dans l’article un florilège en photos de mes plus belles rencontres avec des anémones de mer… 

 

 

Je suis toujours fascinée par ces « bouquets » sous-marins, un vrai régal pour les pupilles lors des explorations en plongée.

 

 

Et vous en avez-vous vues ? Si oui lesquelles et où ? Faites-moi part de vos commentaires… 

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