réserve marine voyage plongée aux Philippines

Avez-vous déjà plongé dans une réserve marine ? Moi oui 3 fois et c’est magique !

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Avez-vous déjà plongé dans une réserve marine ?

Réserve marine, parc national… moi, oui, 3 fois, j’ai eu cette immense chance, et c’est tout bonnement magique !

Si magique que je me suis dit, il faut en dire un mot dans mon petit « journal intime ».

C’est un échange avec un ami plongeur qui m’en a donné l’idée ce matin… un échange à propos de la réserve Corse de Scandola… Au coeur de ce confinement, un moyen de replonger, au moins par la pensée et les souvenirs…

Pour ma part, j’ai plongé aux Similan en Thaïlande, à Tubbataha Reef aux Philippines et à Port Cros dans le Var. D’autres sites de mon petit et très modeste carnet de plongée (par le nombre fort heureusement, pas par la qualité) auraient mérité ce vocable, tant ils sont difficiles d’accès et donc (naturellement) préservés, mais avec ce type de statut restrictif seulement trois, vous disais-je…

Globalement le statut d’aires marines protégées, est assez différemment admis et mis en oeuvre (aires, réserves, parcs), d’un pays à l’autre, mais l’idée, la philosophie et l’objectif sont les partout mêmes : préserver la bio diversité. Créer des poches de « non activité humaine » ou d’activité humaine limitée…

Tiens donc! Quand on voit ce qu’on voit et qu’on vit ce qu’on vit! Enfin j’me comprends 😉 ! 

Certaines réserves sont accessibles et autorisées en fonction des saisons et/ou avec des pratiques limitatives, d’autres fermées de manière très stricte…

Ce qu’il faut savoir…

Les aires marines protégées contribuent à la fois à la préservation des espèces, à l’atténuation du changement climatique et à son adaptation.

Pour que ces zones soient un outil efficace pour préserver les espèces et faire face au changement climatique, les scientifiques estiment qu’il faudrait protéger 30 % du domaine marin, or seuls 3,5 % sont actuellement couverts.

Le rôle majeur de la réserve marine

« Les aires marines protégées ont un rôle majeur à jouer dans l’atténuation et l’adaptation aux changements globaux. En plus de préserver la biodiversité, une bonne gestion des réserves marines peut contribuer à l’adaptation des écosystèmes et des populations humaines aux cinq impacts majeurs du changement climatique sur les océans : l’acidification, la montée des eaux, l’intensification des tempêtes, les changements dans la distribution des espèces, la baisse de productivité et l’appauvrissement en oxygène.

Les aires marines protégées peuvent même devenir des outils efficaces et peu coûteux pour réduire l’avancée du changement climatique. En effet, elles favorisent la séquestration et le stockage du carbone et constituent une « police d’assurance » pour les sociétés humaines en limitant les pressions directes sur l’environnement.  » C’est ce qu’affirment les scientifiques. 

De grands effets

Un extrait qui résume bien tout cela dans un article émanant du site de la Fondation pour la recherche sur la biodiversité, explique clairement et simplement les choses. 

« Parmi les effets positifs des aires marines protégées pour l’adaptation aux effets du changement climatique, on peut retenir que :

  • la protection des zones littorales humides (mangroves, marais, herbiers) maintient une forte activité photosynthétique qui, en utilisant le CO2, réduit l’acidification des eaux. Ces zones constituent des refuges pour les organismes calcifiants.
  • la création d’aires marines protégées en haute mer favorise la préservation d’une grande abondance des poissons téléostéens méso-pélagiques qui jouent un rôle majeur dans le cycle du carbone.
  • les aires marines protégées régulent les menaces telles que la surexploitation des milieux, l’urbanisation côtière ou le dragage non durable et sanctuarisent des zones tampons (zones humides côtières, les vasières et les récifs) qui protègent les infrastructures et les zones anthropisées contre l’élévation du niveau de la mer.

Parmi les effets positifs des aires marines protégées pour l’atténuation du changement climatique, on peut retenir que :

  • les océans constituent un puits de carbone majeur. Les animaux jouent des rôles cruciaux dans les processus biogéochimiques. Les aires marines protégées contribuent ainsi à la préservation du rôle crucial des océans dans la régulation du climat.
  • les aires marines empêchent le déstockage du carbone en limitant des méthodes de pêche hauturières intensives – comme le chalutage- qui participent à la remise en suspension du carbone sédimentaire.
  • les écosystèmes complexes favorisent des processus comme la dispersion des pollutions, la protection côtière, ou encore la production alimentaire tout en évitant les changements de régime des écosystèmes aux conséquences graves et inattendues ».

Qu’en est-il en France ?

Pour ceux que ça intéressent 2 articles trouvés au hasard de mes recherches sur le net sur les statuts juridiques français de ces zones :

Les différents statuts juridiques des aires marines en France

Et la liste des aires protégées…

Liste des aires marines protégées

Mes impressions

Pour revenir à mes expériences personnelles qui font l’ADN de ce blog, (ça et une certaine « vulgarisation » de la plongée et des connaissances associées à ce merveilleux loisir), je reconnais avoir vécu comme un immense privilège le fait d’être autorisée à plonger dans ce type de zones.

Là, partout, profusion d’espèces, en quantité en effet très différente de celle des endroits non préservés.

Et un sentiment de plénitude aussi, avec partout, en point commun, des spécimens curieux et pas peureux pour deux sous, car habitués à vivre en sécurité loin de l’agressivité humaine, venant à notre rencontre. L’effet réserve, c’est du bonheur garanti !

Ces comportements, font partie des belles surprises de ces réserves marines, de ces endroits magiques… Alors fermer oui, restreindre les usages oui,  mais pas trop strictement non plus, car permettre de voir cela donne une furieuse envie de protéger, de transmettre l’information, de changer ses propres comportements.

Et surtout, permettre de voir ces endroits, ces trésors, c’est aussi permettre à ceux qui les ont vus de leurs propres yeux, de devenir des ambassadeurs convaincus. Devenir un Worldshaper… C’est mon cas !

Bientôt à Nice ?

A Nice il y a de nombreuses initiatives pour relayer le savoir, je citerai le Centre de découverte du Monde Marin animé par Richard Chemla, futur collègue au sein de la municipalité à laquelle j’ai l’honneur d’appartenir, et si je ne me trompe pas un projet de création de réserve marine, car à nos portes, le savez- vous il y a de vraies merveilles à préserver…

Ce n’est pas Greg Lecoeur qui me contredira, témoin de toutes ces beautés et qui nous les fait partager au travers de son objectif de pro… 

Et vous ? Avez-vous des expériences à raconter sur ce thème ?

Avez-vous déjà plongé dans une réserve ? Laquelle ? 

 

L’article est plein de liens que je vous laisse découvrir… et en conclusion 2 petites videos, une faite à Port Cros, l’autre à Tubbataha…

 

 

 

 

 

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